Tar Piémont. "La question de la légitimité constitutionnelle concernant la réglementation des jeux publics n'est pas manifestement infondée"

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(Jamma) « Ce n'est que par une déclaration d'inconstitutionnalité et, en particulier, en reconnaissant une fonction spécifique d'opposition du phénomène pathologique aux autorités locales, en application des principes de proximité avec la communauté locale et de subsidiarité entre les administrations publiques, que le système judiciaire en force en effet, il se doterait d'outils lui permettant d'exercer une action administrative fonctionnelle pour faire obstacle à la disponibilité illimitée des offres de jeux ». Cela a été confirmé par la deuxième section du goudron du Piémont appelé à statuer sur un recours contre la municipalité de Santhià, qui avait ordonné l'interdiction d'installer des créneaux horaires dans le centre historique de la ville. Ainsi, pour la première fois, la question de la légitimité constitutionnelle de la régulation des jeux publics est posée. Concrètement, ce serait une violation des articles 32 (protection de la santé) et 118 (principe de subsidiarité dans l'exercice du pouvoir administratif) de la Constitution.

Pour les juges piémontais, il devrait appartenir aux municipalités, étant proches des besoins des citoyens, d'intervenir sur des aspects qui "n'affectent pas directement l'identification et l'installation de jeux licites, mais sur des facteurs (tels que la proximité de certains lieux et la publicité) qui pourraient, d'une part, inciter à jouer un public composé de sujets psychologiquement plus vulnérables ou immatures et, par conséquent, plus exposé au pouvoir suggestif de l'illusion d'obtenir, par le jeu, des gains et des profits faciles ; d'autre part, d'influer sur les conditions de circulation et les nuisances sonores dans les zones concernées ».

Pour le Conseil, dans le récent décret Balduzzi "les Régions et les Communes sont expressément exclues de l'exercice des fonctions en la matière, à l'exception des seules tâches marginales de "proposition motivée" ou de participation à l'observatoire spécifique mis en place auprès de l'Administration autonome des monopoles d'État". Et, d'autre part, si un domaine d'intervention n'était pas reconnu à l'administration locale « il y aurait un élargissement incommensurable de la notion de sécurité et d'ordre public, de nature à mettre en crise la répartition même constitutionnelle des pouvoirs législatifs, avec l'affirmation d'une compétence étatique prééminente potentiellement attribuable à tout type d'activité ».

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