L'Autorité nationale des jeux (ANJ) a publié début décembre une étude sur l'offre illégale de jeux d'argent et de hasard en ligne en France, dans le but de mettre en place de nouveaux outils pour mieux la contrer. On ne peut cependant pas exclure qu'en réalité l'ouverture de casinos en ligne soit envisagée - déjà autorisée dans la plupart des pays européens.

Quinze ans après l'ouverture du marché des jeux d'argent à la concurrence en 2010, le moment est peut-être venu pour la France de légaliser les casinos en ligne comme la plupart de ses voisins européens. Sans aucun moyen légal de parier en ligne sur la roulette, le craps, le baccara, le blackjack ou même les machines à sous en France, les spéculations vont bon train quant à la date à laquelle leur interdiction sera levée. Et ce, avec ou sans suppression du monopole français des « opérateurs de casino » physiques (Barrière, Partouche, Joa, Tranchant, Cogit, etc.). Leurs syndicats, Casinos de France et ACIF, militent pour obtenir l'exclusivité d'exploitation de casinos en ligne qui seraient le pendant numérique de leurs points de vente physiques. Les Casinos de France portent ce projet depuis 2019 – et plus encore après la pandémie de covid durant laquelle les opérateurs de casinos ont dû fermer pendant neuf mois au total – un projet que ce syndicat appelle « Jade », pour « Remote Gaming experimental ». . . « La solution consistant à ouvrir à la concurrence les jeux de casino en ligne serait toxique pour les casinos terrestres.


Pour éviter cela, il faut connecter les casinos en ligne aux casinos physiques", a expliqué Philippe Bon, délégué général des Casinos de France, au magazine français. Édition Multimédia@. Vos vœux seront-ils exaucés le 25 janvier lors de la présentation du plan stratégique 2024-2026 de l'Autorité nationale des jeux (ANJ) ? Cette idée d’une régulation expérimentale des casinos en ligne « réservée » aux seuls opérateurs de casinos fait son chemin depuis la présentation du projet Jade à l’ANJ, l’autorité française de régulation des jeux en ligne et de la concurrence ouverte des jeux d’argent, présidée par Isabelle Falque-Pierrotin depuis juin 2020. . Quatre amendements ont été présentés au Sénat dans le cadre du projet de loi sur la « sécurité et la régulation de l'espace numérique » (SREN), mais début juillet ils ont été déclarés « irrecevables ». Un projet de loi « autorisant les exploitants de casino à proposer des jeux de casino en ligne » a également été présenté à l'Assemblée nationale le 23 mai 2023, mais en vain.

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