Lors de l'examen du projet de loi pour "sécuriser" l'Internet, l'Assemblée française a adopté jeudi dernier un amendement qui confie à l'Arcom (Autorité de régulation de l'audiovisuel et des communications numériques) le soin de vérifier que les sites internet de jeu, théoriquement interdits aux mineurs, contrôlent la âge de leurs utilisateurs.

L'amendement a été adopté sans le soutien du gouvernement. Cette mesure, selon le gouvernement, affaiblira le système actuel de ciblage des sites pornographiques. Le ministre chargé du numérique, Jean-Noël Barrot, n'a pas caché sa désapprobation à l'Assemblée : « Je demande solennellement » aux députés et sénateurs qui négocieront une version commune du texte « d'éliminer d'urgence de l'article en question toute référence » à tout ce qui n'est pas de la pornographie." Si les articles "ne sont pas impeccables, ils seront combattus par tous les moyens devant tous les tribunaux par les sites pornographiques", a insisté le ministre. La majorité des députés estiment également que cette mesure ralentirait le travail en cours d'Arcom sur les sites pornographiques. "Mon objectif est de protéger les enfants", également en ce qui concerne les jeux en ligne, a déclaré Perrine Goulet, députée MoDem qui a proposé l'amendement. "Ce n'est pas parce que ce sont des entreprises françaises qui ne doivent pas respecter les règles qui protègent les mineurs. » Approuvé par 37 voix pour et 30 contre, l'amendement confie donc à l'Arcom le soin de vérifier l'efficacité du contrôle de l'âge des utilisateurs de jeux d'argent et d'une nouvelle catégorie de jeux, les jeux d'objets numériques monétisables.

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